☀️ Le solaire, énergie de notre avenir
🎯 en bonus : créer la société, ce qu’on fait différemment quand ce n’est pas la première boîte
🌍 Bonjour à tous, architectes d’un avenir durable,
Nous avons de très bonnes nouvelles : notre aventure entrepreneuriale pour créer un monde plus vert s’apprête à passer un nouveau cap ! Nous sommes plus que jamais convaincus par l’idée d’un service d’installation et de maintenance à destination des opérateurs de borne (on vous en parlait dans la précédente édition de Nouvel Air), et avons commencé à travailler sur notre solution. Une nouvelle phase du projet s’annonce 🚀
En parallèle, on explore le domaine du panneau solaire ☀️. C’est en discutant avec les opérateurs de bornes de recharge que nous avons repéré l’opportunité : un certain nombre d’opérateurs de borne sont aussi développeurs de projets solaires, et nous ont fait part de leurs difficultés autour de l’installation et la maintenance de panneaux solaires. On a voulu mieux comprendre ce marché et les opportunités avant de se lancer sur l’une ou l’autre piste.
Ces explorations ont le mérite d’être complémentaires avec notre projet autour des bornes : peut-être pourrions nous développer un service similaire dans l’installation et de maintenance à destination des développeurs de projets solaires 🧐 ? En tout cas, il est probable que cette newsletter soit la dernière sur ce format… on fera certainement un focus sur notre idée dans la prochaine édition de Nouvel Air !
Deep-dive dans le fabuleux monde du panneau solaire 🤿
Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et à nous lire, on ne s’attendait pas à un tel engouement ! Merci pour votre soutien 🔥🔥🔥
On compte sur vous pour partager notre newsletter à vos proches, c’est notre principal moyen de faire connaître notre newsletter Nouvel Air (et ça a bien marché jusque-là !) 👇
Le programme du jour :
introduction sur les panneaux solaires 🐣
les différents types d’acteurs dans le photovoltaïque 🏢
les panneaux solaires en chiffres 📊
le moment formation : 🎯 créer la société, ce qu’on fait différemment quand ce n’est pas la première boîte
Bilan de nos efforts depuis le début de l’aventure - on adapte le format pour refléter notre changement de focus (validation de notre idée plutôt que recherche d’une idée) :
☕️ 329 rendez-vous/cafés/calls
📈 +59 en novembre parmi lesquels :
🔌 39 sur les bornes de recharge
☀️ 20 sur les panneaux solaires
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Introduction sur les panneaux solaires
Un peu de contexte pour comprendre en quoi le domaine du photovoltaïque (un autre mot pour « panneau solaire ») va être crucial dans les années à venir. Comme beaucoup d’équipements de la transition énergétique (bornes de recharge, batteries,…), nous avons assisté ces dernières années à un énorme essor de panneaux solaires installés en Europe, et ça n’est pas près de s’arrêter !
En effet, la France va faire face dans les prochaines années à ce qu’on appelle la “falaise énergétique” : avec le vieillissement du parc nucléaire français, la France pourrait cruellement manquer d’énergie. Un phénomène expliqué par M. Jean-Marc Jancovici ici (article qui date de 2012). Pour pallier ces besoins énergétiques, le solaire va certainement faire partie de la solution…
Qu’est-ce qu’un panneau solaire ?
Un panneau solaire permet de capter l’énergie du soleil et de la transformer en courant électrique ⚡️. L’électricité ainsi produite peut être soit consommée sur place (pour une maison ou une usine par exemple, c’est ce qu’on appelle l’autoconsommation), soit revendue sur le réseau, soit stockée dans une batterie.
Pour mieux comprendre le fonctionnement 👇
Un panneau solaire est composé de cellules photovoltaïques, généralement en silicium, qui convertissent la lumière en électricité par effet photovoltaïque : les photons (ie des particules de lumière) excitent les électrons du matériau, générant ainsi un courant électrique.
Ces panneaux solaires peuvent être installés un peu partout : sur les toits de maison, bureaux et autres bâtiments, sur des ombrières de parking, au sol ou en verrière, ainsi que sur des champs agricoles…

Les différents types d’acteurs dans le photovoltaïque
Il existe tout un écosystème d’acteurs dans le photovoltaïque, qui s’est énormément développé ces 10-15 dernières années et qui continue d’évoluer : reportage 🎥.
En amont, on trouve les fabricants de panneaux solaires, en particulier des entreprises chinoises telles que LONGi Solar ou Jinko Solar, mais aussi des entreprises américaines (First Solar, SunPower) et françaises (Dualsun 🇫🇷).
Le silicium (silicon en anglais 💡), principal matériau utilisé pour fabriquer les cellules photovoltaïques car photosensible et semi-conducteur, est le deuxième élément le plus présent sur Terre après l’oxygène. Comme d’habitude, c’est la Chine qui en fabrique le plus, responsable de près de 71% de la production mondiale (Source : Engie)
Acteurs centraux du panneau solaire - à l’instar de l’opérateur de borne dans le milieu de la borne de recharge -, les développeurs de projet solaire assurent le financement des projets (via des fonds propres ou des partenariats financiers), supervisent leurs constructions et revendent l’électricité produite soit au réseau soit en autoconsommation directe pour des clients B2B. Notons que les développeurs de projet peuvent également vendre le projet à un IPP (Independent Power Producer) dont le métier est d’exploiter les panneaux solaires et de revendre l’électricité.
On distingue plusieurs catégories de développeurs, en fonction de la taille de projet et de la cible qu’ils adressent :
🏠 les développeurs qui ciblent les particuliers, principalement sur des toits de maisons individuelles, pour des tailles de projet entre 2kWc et 36kWc de puissance (on explique plus bas ce qu’on entend par kWc), par exemple Ensol, Eversun, Solarock, Sunology ou encore Solarcoop.
🏢 les développeurs qui ciblent de petites installations B2B, par exemple des ombrières de parking, des toitures d’entrepôts ou de hangars, pour des tailles de projet entre 100kWc et 500 kWc, par exemple Tenergie, Orion Energies, Enrise, Irisolaris.
🌅 les développeurs qui ciblent des grosses installations, par exemple des centrales photovoltaïques au sol sur des friches ou des champs agricoles, pour des tailles de projet de plus de 1MWc, par exemple Neoen, Urbasolar, UNITe, Sonnedix.
Ces catégories de projets se sont notamment construites par rapport aux tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque (tarifs “S21”). On vous explique : l’Etat français a fixé des prix auxquels les producteurs peuvent vendre l’électricité produite au réseau public, prix qui garantissent une rémunération stable sur une longue période et encouragent ainsi le développement du photovoltaïque. Les tarifs diffèrent en fonction de si la vente concerne la totalité de la production d’électricité ou uniquement la partie en surplus après autoconsommation, mais globalement en 2024 ils tournent de 100€ à 130€/MWh.

Autre moyen pour les développeurs de se rémunérer, les PPA (Power Purchase Agreements) sont des contrats entre un producteur d’électricité et un consommateur (souvent une entreprise locale) qui permettent de sécuriser l’achat et vente d’électricité à un prix fixe. Si le sujet vous intéresse, plus d’informations ici.
Enfin, ces développeurs passent pour la grande majorité par des poseurs pour l’installation et la maintenance des équipements, bien que certains développeurs préfèrent internaliser en partie cette compétence. Sur les plus gros projets, les développeurs font souvent appel à des EPCistes (Engineering, Procurement, Construction) pour gérer la conception et la construction du projet “clef en main”.
On pourrait vous parler également des acteurs qui développent les logiciels de monitoring des panneaux, des enjeux de l’agrivoltaïsme, des financeurs, d’Enedis, des fournisseurs d’électricité… mais ça deviendrait un peu trop long et trop complexe (restons synthétiques).
Les grands chiffres du solaire
En 2023, on compte 20 GW de puissance installée en photovoltaïque en France, responsable de 4% de la production électrique nationale. L’objectif fixé par le gouvernement est de parvenir à 100GW de puissance installée en 2050, soit x5 en 25 ans. Un véritable raz-de-marée 🌊
(Sources : Ademe, site du Gouvernement)
Pour mesurer la puissance des panneaux solaires - et donc in fine l’énergie produite - on utilise comme unité de mesure le watt-crête ou kilowatt-crête (kWc). C’est la puissance électrique maximale qu’un panneau solaire peut délivrer dans des conditions optimales (ie température de 25 °C, bonnes conditions d’ensoleillement…). En moyenne, un panneau solaire (surface ~2 m²) a une puissance d’environ 300-400Wc, et peut produire entre 900 kWh et 1400 kWh par an d’électricité en fonction de l’ensoleillement ☀️🌤️☁️ (Sources : EDF, Dualsun)
Le coût d’installation pour un particulier varie entre 7 000€ et 25 000€ pour un système de 3 kWc (ce qui correspond à 8 panneaux solaires si vous suivez bien 🤓), adapté à une petite maison. Pour les professionnels ou les grandes surfaces, il faut compter plusieurs centaines de milliers d’euros voire millions d’euros pour les plus grosses installations. Les coûts continuent toutefois de baisser, portés par les avancées technologiques et les aides publiques 💸 (Sources : Ademe, ENR).

Dernier chiffre : un foyer peut économiser environ 1500€ par an sur sa facture d’électricité, en complément des revenus générés par la revente du surplus au réseau. Rentabilité et durabilité, main dans la main ! 🌱 (Source : Dualsun)
C’est tout pour aujourd’hui en ce qui concerne le photovoltaïque… plus de détails quant à notre projet dans la prochaine édition ! Place au moment formation pour vous aider à être de meilleurs entrepreneurs 🥁
[Le moment formation] 🎯 créer la société : ce qu’on fait différemment quand ce n’est pas la première boîte
Ça y est vous avez trouvé une idée d’entreprise ! Une fois cette étape passée, le "fun" commence avec le volet administratif et juridique de la création de la société 😁
Moins sexy que le reste, mais capital pour pouvoir commencer votre activité : c’est une composante incontournable du métier d’entrepreneur.
On vous partage quelques conseils pratiques pour éviter les erreurs que l’on a pu faire la première fois. Ces quelques conseils ne dispensent pas d’un accompagnement approprié, mais ce sont des points à garder en tête quoi qu’il arrive !
1. Quand créer la société ?
Il est inutile de créer la société trop tôt. Tant que vous êtes encore dans la phase de recherche d’idée, vous risquez surtout :
Des coûts inutiles : Vous payez les frais de création (et de fonctionnement), mais aussi potentiellement pour fermer la société si le projet capote.
Du temps perdu : Chaque heure passée sur des formalités, c’est une heure de moins pour tester et valider votre idée.
Alors c’est quand le bon moment ?
👉 Nos 2 conditions pour commencer le processus d’immatriculation :
Une conviction forte sur le problem-space : Vous êtes sûrs que le problème vaut la peine qu’on s’y attaque, même si l’idée évolue. Les statuts seront suffisamment simples pour permettre des pivots sans prise de tête.
Un besoin concret : Dans notre cas, on avait signé des projets “pilotes” avec des premiers clients. Sans société, impossible de facturer. À ce stade, les formalités administratives deviennent indispensables.
Des conditions liées à la date de création pour des subventions
Certaines aides financières pour les startups sont conditionnées à l’âge de votre société. Raison de plus pour créer la boîte une fois que vous êtes prêts à y aller à fond. Voici quelques exemples :
BPI France - Bourse French Tech : Jusqu’à 90 000 € pour les startups de moins d’un an.
Réseau Entreprendre : Accompagnement et prêts d’honneur, accessibles dans les 3 premières années.
Wilco : Accélérateur en Ile-de-France qui finance jusqu’à 150 000 € pour les jeunes entreprises (< 3 ans).
2. Les statuts : Plusieurs approches, une stratégie pragmatique
Rédiger les statuts de votre société, c’est poser les bases juridiques de votre aventure. Plusieurs approches sont possibles, selon vos besoins :
L’approche "sur-mesure" : Faire appel à un avocat ou un expert-comptable, parfait pour des projets complexes (brevets, réglementations strictes, etc.).
L’approche "pragmatique" : Utiliser une legaltech (Legalstart, Legalplace, Captain Contrat, etc.) avec des modèles standardisés. C’est rapide, efficace, et largement suffisant pour un démarrage simple.
👉 Notre choix : Nous avons utilisé une solution legaltech pour commencer simplement. Avec l’offre de la banque en ligne Qonto, la création est même offerte, ce qui permet de lancer la machine sans alourdir son budget. Et surtout, nous savons d’expérience que les statuts évolueront rapidement, notamment lors d’une levée de fonds ou d’un pivot. Pas besoin de tout verrouiller dès le départ.
🤓 L’idée ici est de garder les statuts le plus simple possible, et de mettre dans un pacte d’associé séparé tout ce qui est complexe et confidentiel (rémunération des associés, clauses de “Bad Leaver” etc). D’autant que les statuts sont publiquement accessibles mais pas le pacte d’associé.
⚠️ Attention : Si vous êtes dans une profession réglementée (santé, finance, artisanat), vérifiez les exigences spécifiques à vos statuts dès le départ.
3. Quel montant pour le capital social ?
Le capital social d'une société représente le montant des apports des associés ou actionnaires lors de la création de l’entreprise.
Ce montant n’est pas une simple formalité : il influence directement la solidité financière perçue de votre entreprise - tous les documents administratifs que vous signerez pour le compte de la société feront mention de ce capital social - et peut avoir des implications importantes à court et moyen terme.
Les critères à considérer :
Confiance des tiers : Les banques, investisseurs ou partenaires regardent de près votre capital. Un montant supérieur à 15 000 € peut rassurer et donner une image de stabilité.
Exigences pour les aides : Par exemple, la Bourse French Tech est plafonnée au montant de vos fonds propres. Les fonds propres peuvent être constitués d’apport en compte courant d’associés via des prêts d’honneur, mais c’est un point à garder en tête… on en parle juste après
Attention à la règle des fonds propres :
Les fonds propres d'une société correspondent aux sommes versées par les associés ou actionnaires, augmentées par les profits (ou diminués par les pertes…) générés annuellement par l’entreprise qui ne sont pas distribués en dividendes (d’après compta-facile.com).
Les fonds propres de votre entreprise doivent rester supérieurs à 50 % du capital social.
Pourquoi c’est important ? Si vos pertes accumulées font chuter vos fonds propres en dessous de ce seuil, vous devrez convoquer une assemblée générale pour décider du maintien de l’activité. C’est une procédure coûteuse et souvent anxiogène pour une jeune entreprise. On en a fait les frais lors de notre première aventure 😅
D’autant que certaines sources de financement (subventions BPI, certains prêt bancaires…) ne peuvent pas être accordées à des entreprises qui ne respectent pas ce critère.
Ce que ça implique ? Plus votre capital social est élevé, plus vous avez de marge avant d’atteindre ce seuil critique. Cependant, cela implique aussi un engagement financier plus important dès le départ.
👉 Notre conseil : Ajustez votre capital en fonction de vos priorités : viser des subventions, rassurer les investisseurs ou anticiper des pertes. Un montant trop faible peut limiter votre éligibilité ou créer des complications administratives plus tard.
4. Optimisations fiscales : des bonus dès le départ
Des petites économies à court terme ou de potentielles grosses économies plus tard :
IR-PME : Réduction d’impôt : Si vous investissez dans une société éligible (moins de 7 ans, innovante, non cotée), vous bénéficiez d’une réduction d’impôt sur le revenu jusqu’à 18 % du montant investi (limité à 50 000 € pour un célibataire). Pour les Jeunes Entreprises Innovantes (JEI), ce taux peut grimper à 30 % (ou même 50 % pour les JEIR, entreprises avec un fort focus R&D).
Condition clé : La déclaration doit être faite l’année de l’investissement. Oublier ce détail, c’est laisser de l’argent sur la table.
👉 N’oubliez pas de vous pencher là dessus au moment de l’apport du capital initial
Le PEA pour les associés minoritaires : Si vous détenez moins de 25 % de la société, loger vos titres dans un Plan d’Épargne en Actions peut permettre une exonération d’impôt sur les plus-values après 5 ans.
Et pourquoi pas déposer mes titres dans une holding ? Oui pourquoi pas, ça dépend de pas mal de choses. Si vous en êtes à vous poser ces questions, voyez avec votre expert comptable directement 😉
Après toutes ces infos, vous êtes maintenant un pro de la création d’entreprise 🤓
🙏 Merci à tous d’avoir lu cette édition de Nouvel Air !
N’hésitez pas à mettre un like et à écrire un commentaire, vos retours sont précieux pour nous !
Notre requête du jour : on cherche à interviewer des développeurs de projets solaires pour terminer nos explorations. Vous pouvez répondre au mail de cette newsletter pour nous aiguiller si vous en connaissez !
Peace ✌️
Antoine, Arnaud et Olivier
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