🔋 La batterie : star de la décarbonation (2/2)
💰 En bonus : comment financer le lancement de sa start-up
Bonjour à tous, électrons libres de la décarbonation !
Cette newsletter est la deuxième partie d’un sujet entamé lors de la dernière édition, dans laquelle nous avons commencé à vous faire part de nos explorations autour des batteries électriques. Il s’est passé quelques mois depuis, nous avons été très focus sur nos explorations (et on a pris quelques vacances… 😇).
Pour ceux qui ne l’aurait pas lue (on serait très tristes), nous vous invitons chaudement à y faire un tour. En voici un rapide récap :
les batteries électriques permettent de transformer de l’énergie chimique (qui provient de l’association de matériaux tels que le lithium, le fer, le phosphate et le graphite) en énergie électrique ⚡️
elles représentent l’avenir de la mobilité, car elles permettent de décarboner significativement des véhicules qui étaient jusque-là propulsés via des hydrocarbures
quelques chiffres-clefs :
une Tesla a une autonomie annoncée de 650km, pour un temps de recharge qui peut être de 30 minutes
une voiture électrique en France émet près de 3 fois moins de gaz à effet de serre qu’une voiture diesel (en prenant en compte l’ensemble de son cycle de vie : fabrication, usage, fin de vie…). C’est beaucoup plus écologique ! 🌍
on devrait assister à une énorme croissance du volume de batteries : x5 en 8 ans, pour atteindre un marché de 400Mds$ en 2030
Le programme du jour : 🏄
suite de nos explorations sur la batterie, étape par étape 👣
comprendre les acteurs de la batterie et les différentes chaînes de valeur
creuser quelques problèmes et opportunités qu’on a identifiés
le moment formation : Comment se financer en lançant sa startup ?
La newsletter risque d’être coupée par email. Pour la lire en intégralité, cliquez sur ce lien afin de l’ouvrir dans votre navigateur 👇
Bilan de nos efforts depuis le début de l’aventure :
☕️ 199 rendez-vous/cafés/calls avec des experts/entrepreneurs/cibles potentielles (+79 depuis la dernière édition 😎)
📃 267 documents lus/podcasts écoutés/vidéos visionnées (+19)
💡 118 idées d’entreprise (+15)
Un peu moins de docs ou de nouvelles idées, toujours plus de calls pour creuser les problèmes !
Nos explorations autour de la batterie électrique
Dans l’édition précédente de Nouvel Air, nous avons abordé les 2 premières étapes de notre exploration sur les batteries :
1/ 🧪 rappel des principes physiques derrière une batterie
2/ 🧐 mieux comprendre le marché
Aujourd’hui on va donc vous parler de la suite :
3/ 🗺️ avoir un mapping des acteurs de la batterie en Europe et des différents marchés associés
4/ ⛏️ creuser les problèmes et opportunités identifiés
Comprendre les différents marchés et acteurs autour de la batterie
Dans un secteur vaste et en plein boom comme celui de la batterie, tout bouge très vite et il est encore difficile d’y apporter de la structure. Mais on s’est tout de même prêtés à l’exercice.
A/ Les acteurs de la fabrication de batterie
Nous avons d’abord échangé avec des entrepreneurs qui se lancent sur des projets qui manipulent directement les batteries, afin de mieux comprendre la chaîne de valeur de ce marché. Par exemple avec François Mallet qui a monté VoltR (reconditionnement de batteries 🔁).
Aujourd’hui, l’immense majorité des batteries que l’on utilise dans le monde sont produites en Chine 🇨🇳. Si vous lancez une startup et que vous souhaitez acheter des batteries neuves, vous n’avez pas vraiment le choix : c’est vers des producteurs chinois qu’il faudra vous tourner. On peut notamment citer CATL, qui est l’acteur principal du secteur. Pas très écolo tout ça…
Plus récemment, des acteurs européens ont fait leur apparition. Verkor est une entreprise française co-fondée et dirigée par Benoît Maignan. En septembre 2023, elle a sécurisé 2 Mds€ pour financer la construction de la première Gigafactory (usine de très grande taille) de batteries à Dunkerque. Cocorico 🇫🇷

On peut aussi citer Northvolt, un concurrent suédois, qui a levé 5 Mds$ en janvier dernier pour le développement de sa Gigafactory et du recyclage de batteries. Ou encore ACC, une coentreprise entre TotalEnergies, Stellantis et Mercedes-Benz.
Ces investissements seront cependant loin de suffire pour combler l’écart avec la Chine, archi-dominatrice dans le secteur 💪
Pour se procurer en batteries, il est aussi possible d’en acheter reconditionnées. C’est ce que propose VoltR dont l’usine près d’Angers récupère des batteries de petite taille, re-conditionne les cellules pour les revendre. Cependant les capacités d’approvisionnement en batteries reconditionnées sont encore faibles. On peut également citer Battwoo 🦇 dans le marché du reconditionnement de batterie.
B/ Mieux comprendre la suite de logiciels qui gravitent autour de la batterie
Nous avons pu aborder ce sujet avec Pierre-Amans Lapeyre, co-fondateur de Bib batteries (software de suivi & marketplace de revente des batteries), ainsi qu’avec Andréa Sannino qui a lancé Eclipse (stockage d’énergie et optimisation de la batterie)
Voici dans les grandes lignes les différents types de logiciel qui sont liés aux batteries et leurs usages :
le Battery Management System (BMS) : permet de gérer les ordres de charge et décharge envoyés à la batterie, et répartit cette charge sur les cellules qui composent la batterie. Il protège ainsi la batterie contre les courts-circuits, et les sur-tensions et sous-tensions. Souvent couplé avec un boîtier hardware, il est généralement installé par le constructeur de la batterie.
l’Energy Management System (EMS) : un cran plus haut, on trouve l’EMS qui va notamment apporter une couche d’intelligence pour optimiser la consommation d’énergie de la batterie. C’est particulièrement important lorsque la batterie est couplée avec d’autres infrastructures telles que des panneaux solaires.
l’Asset Management System (AMS) : il permet de maximiser la valeur financière de la batterie. L’AMS collecte les informations auprès de la batterie, mais aussi des marchés de l’électricité, et envoie les ordres de stockage et déstockage à la batterie (et autres types d’infrastructures couplées le cas échéant) pour optimiser son potentiel via des logiques algorithmiques. C’est ce que fait Eclipse par exemple.
Ces logiciels nous ont particulièrement intéressés, car ils couplent notre volonté de lancer un projet à impact avec notre expertise dans le développement de software. Nous avons donc creusé ce sujet pour mieux comprendre le marché des BMS, EMS et AMS 🔍
C/ Mieux comprendre le marché du stockage d’énergie par batterie
Ces explorations nous ont menés au marché du stockage d’énergie par batterie (ou BESS pour Battery Energy Storage System). C’est un des usages des batteries en pleine expansion ces dernières années : permettre au réseau électrique national de stocker de l’énergie à un instant T pour la restituer plus tard. On appelle cela la flexibilité 🤸
NW, “licorne” française avec sa levée de 300M€ en 2022, est un des acteurs phares du secteur en Europe. Ils développent des projets de champs de batteries qui stockent l’énergie lorsque le réseau en produit trop - par exemple quand il y a beaucoup de vent ou beaucoup de soleil, ce qui permet aux panneaux solaires et aux éoliennes d’être à plein régime - et la déstockent lorsque le réseau en consomme trop - par exemple quand il fait froid en hiver et que tout le monde allume le chauffage.
Nous avons pu échanger avec des personnes de chez NW, Akuo Energy, Eclipse, Granular Energy ou encore Stackease, pour mieux comprendre le modèle économique de ces projets de BESS. En résumé, il existe 3 mécanismes qui permettent à ces projets de se rémunérer via la flexibilité :
le mécanisme de capacité : les aggrégateurs sont rémunérés en fonction de la capacité (en MW ou GW) de leurs projets de batterie afin de maintenir l’équilibre à chaque instant entre consommation et production d’électricité sur le réseau, en particulier en période de pointe l’hiver
marché de l’énergie : jouer sur les prix fluctuants de l’électricité pour l’acheter et la revendre et ainsi faire un profit (“spread”)
mécanismes de réserve : lorsqu’un incident survient sur le réseau (panne de centrale par exemple), on peut faire appel aux batteries pour prendre le relais quelques minutes ou quelques heures
réserve primaire d’abord : les batteries injectent de l’électricité durant les 1ères minutes qui suivent l’incident
puis réserve secondaire : prend le relais au bout de 15 minutes
enfin réserve tertiaire : prend le relais sur plusieurs heures (moins adapté aux batteries, qui réagissent vite mais tombent vite à plat)
C’est complexe ! Et ce n’est qu’une partie des sources de revenus potentielles de ces projets. On pourrait vous parler d’autoconsommation, de bornes de recharge pour véhicules électriques, de panneaux solaires… mais ce sera pour une autre édition de la newsletter !
Creuser les problèmes et opportunités identifiés
Ces explorations nous ont permis d’identifier des besoins potentiellement non adressés sur ces marchés. On vous présente ci-dessous quelques problèmes/opportunités que nous avons creusés au cours de ces discussions, comment les acteurs résolvent ce problème aujourd’hui et pourquoi nous avons choisi d’abandonner ou de mettre de côté cette piste.
Problème #1 : tester un modèle de batterie auprès d’un fournisseur 🔬
pour qui et en quoi est-ce un problème : les développeurs de projet de BESS (tels que NW ou Akuo Energy), et plus globalement tous les acteurs qui achètent des batteries, doivent généralement tester les batteries qu’ils achètent auprès de leurs fournisseurs afin de s’assurer de la qualité de celles-ci.
Ces tests sont généralement réalisés sur des bancs de test dédiés, dans des laboratoires dont les services coûtent très chers (souvent des dizaines voire des centaines de milliers d’euros) qui permettent d’étudier le comportement des batteries lorsqu’elles sont soumises à différents niveaux d’intensité, variations etc.
comment ce problème est-il résolu aujourd’hui : la seule solution aujourd’hui est de faire appel aux services de ces bancs de test
comment nous pourrions résoudre ce problème : nous avons envisagé de mutualiser ces efforts de tests. Notre idée était de tester les modèles de batterie auprès de différents fournisseurs, et de proposer ensuite aux développeurs de projet d’acheter cette information à moindres frais.
pourquoi avoir abandonné cette piste : nous avons rapidement abandonné cette piste, car le choix de la batterie est tellement critique pour le développeur de projet qu’il peut difficilement se permettre de faire confiance à un acteur tiers pour ces tests.
Problème #2 : établir les connexions entre les différents logiciels autour de la batterie 🔌
pour qui et en quoi est-ce un problème : les développeurs de projet de BESS ont affaire à une multitude de types de logiciels différents, comme on l’a vu précémment (BMS, EMS, AMS…). Etablir les connexions entre ces logiciels afin d’automatiser le partage d’informations est donc un enjeu crucial pour ces acteurs
comment ce problème est-il résolu aujourd’hui : les développeurs de projets ont des équipes de développeurs informatiques en interne, qui développent des programmes afin d’établir ces connexions. Cependant, ces équipes représentent généralement des coûts importants, et les connexions doivent être maintenues régulièrement - ce qui représente de nouveaux coûts.
comment nous pourrions résoudre ce problème : nous avons envisagé de développer un programme informatique qui établirait ces connexions pour l’ensemble des acteurs qui en auraient besoin. C’est ce que l’on appelle un “middleware” - un software entre plusieurs couches de softwares. Nous nous sommes notamment inspirés de notre expérience précédente dans les logiciels pour la restauration, avec le modèle de Deliverect dont le middleware connecte les différentes caisses enregistreuses des restaurateurs avec les logiciels de commande. Brillant !
pourquoi avoir mis de côté cette piste : nous avons mis cette piste de côté car il nous a semblé que la profondeur de marché n’était pas suffisante. Cependant nous n’excluons pas de revenir dessus, car nous n’avons certainement pas identifié tous les usages et les acteurs potentiellement concernés.
Problème #3 : tirer profit des batteries de véhicules pour optimiser le coût de l’électricité 💰
pour qui et en quoi est-ce un problème : nous avons vu plus haut qu’une batterie peut générer des revenus via ce que l’on appelle la “flexibilité”. Ainsi, les acteurs qui achètent des véhicules électriques (des particuliers, ou des professionnels) pourraient tirer profit des batteries de ces véhicules et optimiser le coût de l’électricité consommée. C’est particulièrement intéressant pour les transporteurs, qui ont des flottes de véhicules importantes. Nous avons notamment creusé ce sujet avec Alfred Richard de Nelson Mobility (qui aide les flottes de véhicules d’entreprise et transporteurs à électrifier leur flotte), ainsi que différents transporteurs.
comment ce problème est-il résolu aujourd’hui : pour optimiser le coût d’exploitation des véhicules électriques, les solutions d’aujourd’hui sont assez simples : re-négocier son contrat d’électricité avec son fournisseur d’énergie, recharger en heures creuses…
comment nous pourrions résoudre ce problème : en utilisant la batterie pour tirer des revenus via la “flexibilité”. Pour se saisir de cette opportunité, il est nécessaire de s’assurer la gestion de la consommation d’électricité de la batterie, puis d’avoir les outils pour générer des revenus via la flexibilité
pourquoi avoir mis de côté cette piste : l’ensemble de l’écosystème est convaincu que cette opportunité est gigantesque. Tout l’enjeu est de comprendre qui sera le mieux positionné : de nombreux acteurs travaillent déjà sur le sujet, comme les opérateurs de recharge des bornes électriques (par exemple Bump ou Electra). Il est probable que ces acteurs déjà installés seront les plus à même d’y parvenir.
Voilà pour nos explorations sur les batteries ! On espère que ce format vous a plus… et que vous avez tenu jusqu’au bout 😊
[Le moment formation] Comment se financer en lançant sa startup ?
Tu es entrepreneur, tu as identifié un problème sur un marché et tu penses pouvoir le résoudre. Il est temps de créer la société et de récolter des sous sous pour se lancer sereinement. Ici, on te donne toutes les clés pour te financer.
Day 0 - Le Capital Social
C’est l’argent que les associés eux-mêmes vont apporter au projet. Ici, c’est donc de votre argent que l’on parle. Quelques tips :
Il n’y a pas vraiment de minimum, mais si vous lancez une startup B2B, ça ne fait pas très sérieux d’avoir un capital social de 1€… 👎
… On vous conseille donc de viser 10K€+ de capital social pour une startup B2B si possible 👍
C’est une somme conséquente, notamment en sortie d’études. Mais sachez qu’il existe des prêts dédiés jeunes entrepreneurs : celui du CIC par exemple qu’Arnaud avait pris
Day 1 - Les subventions de la Banque Publique d’Investissement (BPI)
Les subventions c’est le nec plus ultra du financement pour l’entrepreneur. Contrairement à un prêt, pas besoin de le rembourser ! Les enveloppes sont limitées mais il n’y a aucune raison de ne pas solliciter toutes les subventions auxquelles vous êtes éligibles. Voici les plus courantes pour les entreprises ne générant pas de revenus :
La Bourse FrenchTech de 20K€-30K€ subvention réservée aux startups Hors Paris, qui finance des dépenses Tech pour des startups très early
Le FPI équivalent de la BFT pour les startups parisiennes. Inconvénient : il faut faire partie d’un incubateur labellisé pour l’obtenir, ce qui n’est pas toujours recommandé (cf notre newsletter à ce sujet)
Innov’up pour la région Île de France, qui subventionne les projets de R&D pré-revenus
Il existe une multitude d’autres dispositifs de la BPI (lien) ou subventions locales qu’il serait trop long de lister. Vous pouvez prendre contact avec des cabinets d’accompagnement spécialisés type iii financements et Flag pour en savoir plus.
PS : pour recevoir une subvention il faut souvent avoir des Fonds Propres égaux à la subvention demandée. Pas de panique : fonds propres = capital social + compte courant d’associés. Un CCA est un prêt que l’entrepreneur fait à sa société, que l’entreprise peut ensuite rembourser à n’importe quel moment (une fois que le programme de subvention est terminé par exemple 😉)
Day 90 - Friends & Family
Les subventions ne sont pas suffisantes et vous avez besoin de lever un peu plus pour construire votre produit et trouver vos premiers clients ? Un autre moyen de se financer consiste à lever quelques dizaines / centaines de milliers d’euros auprès de vos proches. Quelques conseils :
Insister très lourdement sur le fait que l’investissement est extrêmement risqué à ce stade 😱 N’acceptez de l’argent que de personnes dont vous êtes sûr qu’elles peuvent se permettre de tout perdre : la relation avec vos proches est plus précieuse que les 5 000€ qu’ils peuvent mettre dans votre projet
Essayez de limiter le nombre d’investisseurs. Faire une levée avec 40 tickets de 1 000€ ajoute une lourdeur administrative énorme à ce stade…
… Mais si vous souhaitez vraiment faire participer vos amis sur des petits tickets, privilégiez la constitution d’un véhicule d’investissement appelé SPV qui vous permet de réunir les tickets et de n’avoir qu’un seul investisseur in fine. Des sociétés comme Roundtable peuvent vous permettre de créer un SPV facilement.
Enfin, notre recommandation est de réaliser cet investissement sous forme de BSA air si possible. L’avantage de ce format est de ne pas fixer de valorisation (qui n’aurait pas beaucoup de sens à ce stade) et de limiter grandement les coûts d’avocats.
L’inconvénient d’une levée de fonds '“Friends & Family” est qu’elle rajoute une étape de dilution à votre “Equity Story” (parcours de levée de fonds de l’entreprise). Si vous pouvez éviter cette étape tant mieux.
Day 180 - Prêts d’honneur
Un dispositif relativement méconnu des entrepreneurs et pourtant tellement plus avantageux qu’une levée de fonds : le Prêt d’honneur. En effet, il est possible de récupérer des montants significatifs assez tôt dans la vie de l’entreprise, cela à un coût de 0€ et sans se diluer.
Un prêt d'honneur est un prêt qui porte sur votre personne, que vous allez ensuite apporter en Compte Courant d’Associé à votre entreprise. Il est à Taux 0 et garantie par la BPI - ie gratuit et très peu risqué !
Voici les principaux acteurs du prêt d’honneur, mais il en existe d’autres :
Wilco est capable de déployer les plus gros montants (jusqu’à 50K€ par associé) et propose un très bon accompagnement par ailleurs
Réseau Entreprendre est un acteur majeur du PH proposant un également un mentor dédié à votre entreprise gratuitement
France Initiatives propose également des PH mais sur des montants plus petits
Day 360 - Levées de fonds Pré-Seed / Seed
Bien entendu vous pouvez lever votre premier tour de table bien avant en fonction de votre parcours, de votre marché, de votre traction initiale et du besoin en financement de votre projet.
Ceci dit, ça me parait dommage de lever des fonds sans avoir épuisé toutes les sources de financement non dilutifs si c’est votre premier projet entrepreneurial : cela vous permet de rester focus pour trouver le Product Market Fit avant d’accélérer. Si vous faites l’inverse, c’est en général assez mauvais signe pour la suite.
Votre première vraie levée peut être :
🐣 en Pré-seed :
vous avez trouvé des premiers clients
mais vous n’avez pas encore de vraie traction commerciale
et il vous faut plus d’argent pour continuer à développer votre business et itérer sur votre solution
🐥 en Seed :
vous avez un début de traction et plusieurs clients satisfaits…
… mais c’est encore OK de ne pas avoir trouvé un clair “Product Market Fit” (ie une adéquation entre votre produit et votre marché, on en parle dans cette newsletter)
Day 400 - Prêts d’amorçage
Une fois que vous avez effectué votre première levée de fonds, vous pouvez en général récupérer 30-50% du montant levé en prêts d’amorçage :
la plupart du temps auprès de la BPI qui a plusieurs dispositifs comme le Prêt d’amorçage BPI France
et parfois via des prêts bancaires, qui viennent souvent financer du matériel qui peut être liquidé en cas de besoin
Notre reco est de discuter avec des cabinets spécialisés type iii financements et Flag un peu avant de lancer votre levée de fonds afin de voir avec eux quels dispositifs et quel montant vous pouvez solliciter.
Ces prêts peuvent souvent être complétés par des subventions avancées type i-Nov etc.
Day 900+ - Levées de fonds Series A, Series B, Series C… 🦄
Vous avez des signes très clairs de Product Market Fit et il vous faut accélérer et structurer votre boite pour la phase de “scale” : vous saurez quand vous en serez à ce stade 😉.
Faites-vous accompagner par des entrepreneurs qui sont passés par là pour définir votre stratégie de levée et les fonds d’investissement à cibler.
Rencontrez des leveurs de fonds. Même si vous ne souhaitez finalement pas partir avec eux, leurs conseils seront précieux et vous allez peut-être vous dire qu’il vaut mieux partir avec un acteur spécialisé et lâcher quelques % de votre levée plutôt que de passer tout ce temps à ne pas développer votre activité.
En bonus, voici la SaaS Fundraising Napkin publiée annuellement par le fonds de VC Point Nine, qui est un super récap des stades de développement et metrics nécessaires pour chacun des tours de table. Il existe également la même Napkin pour les marketplaces.
🙏 Merci d’avoir lu cette 2e et dernière édition consacrée aux batteries !
Comme d’habitude, n’hésitez pas à mettre un petit like ou un commentaire pour nous dire ce que vous en pensez, ça nous aide énormément !
Et on vous sollicite pour un dernier petit service : on cherche en ce moment à interviewer des installateurs et mainteneurs dans le secteur des bornes de recharge pour véhicules électriques, faites-nous signe si vous en connaissez 👋 (on sait c’est un peu niche, mais who knows…)
Peace ✌️
Antoine, Arnaud et Olivier
Partagez nos explorations avec vos proches 💌
Et inscrivez-vous si ce n'est pas encore fait :)